Portrait d’Anne-Marie-Louise d’Orléans, XVII siècle

Huile sur toile portrait d’Anne-Marie-Louise d’Orléans duchesse de Montpensier (1657-1693), d’après le portrait réalisé par l’atelier de Charles et Henri Beaubrun, vers 1660.
L’histoire la désigne sous le surnom de « Grande Mademoiselle » en raison du titre de « Grand Monsieur » porté par son père, Gaston de France (1608-1660)
Petite fille d’Henri IV, Cousine germaine de Louis XIV, Anne-Marie-Louise d’Orléans est l’une des princesses les plus riches d’Europe.
Redoutable femme d’affaires, elle est au cœur de nombreuses intrigues. Elle participe à la Fronde contre le gouvernement de la régente Anne d’Autriche et de son ministre Mazarin, se mêle de politique, harangue le peuple et commande les hommes.
La Grande Mademoiselle, est fière et indépendante, plus que consciente de son rang et de sa fortune elle tient tête à Louis XIV et refuse les mariages politiques qu’il veut lui imposer. Femme de paradoxe elle refuse les indignes de son rang mais, libre avant tout elle se pâme pour
Lauzun un bellâtre arriviste. Ce mariage tellement déséquilibré scandalise la cour, Louis XIV la ramène à la raison mais Anne-Marie-Louise est inconsolable. Elle réussira finalement à l’épouser après de multiples péripéties et tractations financières en faisant du Duc du Maine (fils naturel de Louis XIV) son héritier.
La grande Mademoiselle est aussi une femme d’arts et de lettres, elle est proche de Roger de Bussy-Rabutin et de Jean-Baptiste Lully, jeune Florentin et futur Surintendant de musique, qu’elle recrute pour apprendre l’italien et qu’elle introduit à la Cour.
Cette figure importante de la cour de France a été peinte de nombreuses fois, mais très rarement dans sa jeunesse. Dans notre portrait aux traits idéalisés, elle porte une riche robe au large décolleté découvrant pratiquement les épaules, parsemé de perles et de pierres semi-précieuses, typique de la mode féminine à la cour de Louis XIV. Les manches sont bouffantes, le corps de baleine rigide, recouvert d’un brocart. Elle est muni d’une lance comme Minerve la déesse de la pensée élevée, de la sagesse, de l’intelligence, ainsi que de la guerre comprise sous l’angle de la réflexion stratégique et du savoir-faire tactique.
C’est une femme éclatante dont le caractère libre, affirmé et indépendant est résolument moderne.
XVII siècle
École française
Hauteur: 105 cm
Largeur: 82 cm

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