Paire de vases en barbotine, vers 1900

Paire de vases en barbotine, motifs de fleurs et de libellules.

On peut considérer Bernard Palissy, figure emblématique de son temps, comme le père de la céramique avec ses moules sur vivants et ses rustiques figulines. Mort avec ses Secrets, il entretient encore aujourd’hui le mythe. Le développement de la faïence en France n’a rien de mystique, lui, puisque c’est la majolique qui en est à l’origine. Elle a d’ailleurs été un moteur du développement économique et commercial au XVe et au début du XVIe siècle.

Elle deviendra par la suite et surtout vers la fin du XVIe siècle, une production de luxe destinée à une clientèle fortunée et bourgeoise, notamment avec le développement de la faïence stannifère. Il faudra attendre la fin du XIXe siècle, pour que des « suiveurs de Palissy » s’essaient avec succès à l’Art des rustiques figulines, reproduisant dans les pas du Maître, les plats à foison aquatiques, les feuilles aux poissons, grenouilles et autres anguilles. Ils s’appellent Renoleau, Barbizet, … ils se réclament de l’École de Tours, de Paris ou encore d’Angoulême.

Seront-ils parvenus à retrouver les secrets perdus du Maître ? Nul ne le sait.

Cette fin du XIXe siècle voit également fleurir à l’est de la France, de grandes faïenceries comme celle des Massier, qui proposeront aux riches propriétaires de la côté, une importante production de faïences dites de barbotines puisque faites à base de barbotin : une pâte liquide et légère qui permettait de réaliser de véritables sculptures réalistes aux couleurs chatoyantes. Bien sûr ils n’étaient pas les seuls à égayer de la richesse de leurs couleurs les terrasses ou encore les jardins d’hiver de leurs riches clients : citons Choisy-le-Roi, Sarreguemines ou Toul pour n’évoquer que les plus connues.

France

Vers 1900

Hauteur: 45 cm

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