Mannequin d’artiste en noyer, à articulations métalliques, l’une de ses mains a les doigts repliés. Marque estampée: «MAQUETTE FRANÇAISE BREVETÉE SGDG/SUP. ARMATURE ARTICULÉE. PARIS B. DÉPOSÉ».
Dès la Renaissance, les mannequins étaient utilisés par les artistes et les sculpteurs pour étudier la perspective, arranger des compositions, « répéter » la chute de la lumière et de l’ombre et, surtout, pour peindre des draperies et des vêtements.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le mannequin a commencé à se transformer d’outil en icône et en muse. Au début, il apparaît dans les peintures avec humour, puis de manière plus sombre, lorsque des artistes comme Edgar Degas jouent sur la présence dans l’atelier d’une figure à la fois vivante et sans vie ; réaliste mais nettement irréel. Cette approche psychologique plus pénétrante reflète dans une certaine mesure la fascination alors répandue pour l’hystérie, largement connue à travers les études de cas des patients du « Napoléon des névroses », le Dr Jean-Marie Charcot, à l’hôpital de la Salpêtrière, à Paris. Sous hypnose, ces femmes laissaient l’impression indélébile d’être « mannequinisées », manipulées par le médecin comme un artiste poserait un personnage profane.
Fin XIXe siècle
France
Hauteur: 50 cm