Huile sur toile représentant Diane et sa suite.
Diane est à l’origine une déesse latine avec le pouvoir sur la procréation, l’accouchement, la chasse et la souveraineté. Elle est rapidement devenue la déesse de la chasse et de la lune dans la mythologie romaine.
La représentation de Diane en chasseresse apparaît dans l’art grec. Elle est alors vue comme une déesse chaste et fière, représentée en habits de chasse armée d’un arc.
Sa représentation a peu changé avec le temps. Au XVIe siècle, les représentations de Diane chasseresse la montrent toujours semi-dénudée, bien souvent accompagnée d’un chien et d’un arc. C’est à partir de cette époque que les femmes de la Cour se font représenter en Diane, portant les attributs de la déesse. Diane de Poitiers, maîtresse d’Henri II s’est très souvent fait portraiturer en Diane chasseresse entièrement vêtue à la façon de la déesse ou vêtue à la mode du XVIe siècle portant un croissant de lune sur son front.
D’autres grandes dames de la Cour, le plus souvent des favorites, se sont fait peindre sous les attributs de la déesse. Les flèches de Diane symbolisent le grand pouvoir des femmes dans la Cour à cette époque. C’est réellement en Diane chasseresse et prédatrice qu’elles se font représenter.
Diane entourée par deux femmes habillées à la turque et un putto sifflant une corne pour donner le départ de la chasse. Les dentelles de la robe de Diane sont caractéristiques du 17 siècle français car ce sont des grosses dentelles à relief d’Alençon dont la production a commencé avec Colbert à Alençon pour faire concurrence à celles très fines de Venise. Les deux femmes aux turbans font penser à la peinture flamande et notamment à la jeune « fille à la perle » de Vermeer.
Femmes habillées à la turque, émanant du mouvement orientaliste qui s’est développé en décoration et en architecture d’intérieure entre les 16e et 18e siècles. En effet, aux frontières de l’Europe, l’Empire Ottoman dont la Turquie est le point central, apparaît comme le seul à pouvoir rivaliser avec les puissances européennes, culturellement et militairement.
À la fin du XVIIe siècle, en Europe, la terreur que les Turcs ont longtemps inspirée cède progressivement la place à une véritable fascination. Récits de voyages consacrés aux territoires ottomans, traductions d’œuvres littéraires comme « Les Mille et une Nuits » vont inspirer aux artistes une vision fabuleuse de ce monde lointain.
Hauteur : 100 cm
Largeur : 84 cm
Italie
XVII siècle