« Allégories », début XVIII siècle

Ensemble de cinq toiles peintes représentant des allégories de l’Amour, de la Justice, de la Raison, de la Fidélité et de la Gloire, cadres en bois sculpté polychrome d’origine.

Genre le plus prisé de la peinture au XVIIe siècle, l’allégorie connaît un essor spectaculaire et se répand comme une traînée de poudre dans les cabinets d’amateurs, mais surtout dans le grand décor qui vit son apogée à la faveur des innombrables chantiers de construction de palais et d’hôtels particuliers en France. Dans les cercles érudits, il est en effet de bon ton d’orner ses murs de ces rébus visuels, dont l’élucidation aiguise la sagacité des visiteurs.

Dès l’antiquité, les hommes ont forgé des symboles afin de maîtriser des concepts inquiétants, tels que le temps, la mort et les forces terrestres. Ce goût pour le symbole a engendré quantité d’images codifiées, plus ou moins faciles à comprendre. Cet engouement pour l’allégorie, c’est-à-dire une figure humaine ou animale tenant des attributs évoquant un concept ou une notion, culmine à l’époque baroque. Les humanistes du XVIIe siècle voient en effet dans ces images parlantes la concrétisation de leur ambition ultime : transcender la matière et élever l’esprit.

Si la peinture allégorique nous apparaît aujourd’hui essentiellement décorative, elle était investie sous l’Ancien Régime d’une signification profonde, car elle cristallisait les principes moraux essentiels à l’élévation de l’âme et à l’organisation sociale. D’où la profusion de cette peinture dans les sphères du pouvoir, notamment royal.

Véritable pot-pourri de références, le langage allégorique mélange sans distinction les sources, qu’elles soient religieuses, mythologiques, issues de la sagesse populaire ou proverbiale.

Italie

Début XVIII siècle

Hauteur: 90 cm

Largeur:125 cm

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