Grande huile sur toile « Adam et Eve, fruit défendu », quelques petits repeints de pudeur charmants.
L’histoire d’Adam et Ève prend ses sources dans le récit de la Création, plus précisément dans les premiers chapitres du Livre de la Genèse. Dieu crée d’abord l’homme, il crée ensuite le paradis terrestre, le jardin d’Eden, que l’homme est chargé de cultiver et de garder. Tant qu’Adam se contenterait de vivre dans un état d’innocence perpétuelle, tous ses besoins physiques seraient satisfaits. Puis, Dieu crée la femme à partir d’une côte de l’homme. Adam fut ravi de découvrir sa nouvelle compagne. Ils étaient tous deux nus, mais leur innocence les empêchait de faire l’expérience de la honte ou de distinguer le bien du mal. Tous deux vivent nus et heureux, jusqu’à ce que le serpent tente la femme de prendre un fruit sur l’arbre de la science. Celle-ci en mange, l’homme aussi. Alors tous deux eurent conscience qu’ils étaient nus et en eurent honte. Dieu, après les avoir revêtus de peaux de bêtes, les chassa du paradis terrestre.
Le visage dans l’ombre est la clef du tableau. Adam dans l’ombre, tourné vers Eve, anticipe modestement sa destinée : celle de rédempteur de l’humanité, sauveur qui se tient entre le genre humain et notre Père céleste, l’homme qui a engendré toute la race humaine. Adam est une créature dont la charge symbolique est ambivalente : encore pur du péché, Adam est le symbole par excellence du Christ ; favorisé par Dieu, Adam est le symbole d’une existence de l’âme pour laquelle l’existence du corps n’est pas un poids. Saint Paul assimile ainsi le Christ à la figure du premier homme, le qualifiant de « nouvel Adam ».
Toscane, Italie
XVII siècle
Hauteur: 181 cm
Largeur: 128 cm