« Portrait de Thérèsa Cabarrus » (1773-1835), dite Madame Tallien, princesse de Chimay.
Huile sur panneau (trace ancienne à la plume au verso) avec cadre (postérieur) en bronze doré de style Art Nouveau.
Thérèsa Cabarrus est reconnaissable à la couronne d’anémones qui orne sa coiffure (le peintre Gérard l’a représentée de la même manière). Égérie révolutionnaire, elle épouse pourtant en seconde noce le prince de Chimay, fervent monarchiste sous la Restauration. Madame Tallien porte une coiffure « à la Titus » (les cheveux coupées très courts). Elle était la première à lancer cette mode pour les femmes pendant la Révolution française. Cette mode n’a duré qu’une dizaine d’années. En 1792 la Convention interdit le port de la perruque au nom de l’égalité des apparences. On assiste au retours des coiffures à l’antique sur l’imitation des bustes romains. Autre origine de cette mode est l’influence de Napoléon Bonaparte surnommé « le Petit tondu » en 1796 et enfin celle de madame Tallien et des coiffures « à la victime », en référence à la coupe des cheveux des guillotinés. Car lors de son emprisonnement pendant la Terreur elle utilisait ses cheveux, mèche par mèche, pour faire passer des messages. Et une fois délivrée elle les fait égaliser très courts. La coupe à la Titus était l’illustration de l’émancipation des femmes et n’était portée que par une petite fraction de la société. La Titus donnait une allure d’indépendance.
Ecole française, vers 1820
Hauteur avec cadre: 39 cm.
Largeur avec cadre: 15 cm.
Profondeur: 3,5 cm.
Hauteur sans cadre: 14 cm.
Largeur sans cadre: 9,5 cm.