Histoires de chevelure
L’art de se coiffer,
Serait-ce un simple artifice? parlons-nous de légèreté, comme avec cette plume dans la somptueuse coiffure de cette jeune fille. Elle ajoute des perles et évoque sa pureté. L’artifice devient symbole.
De jolis noms, la coiffure à la garcette, d’origine espagnole et mise à la mode par la Reine Anne d’Autriche perdura des années 1630 à 1660. Ce portrait en est une parfaite illustration.
La coiffure est affaire de courtisanerie, on veut plaire au Roi.
Les modes au XVII siècle varient avec les favorites de Louis XIV qui donnent le ton. Madame de Montespan avec ses longues boucles puis la Marquise de Fontanges décoiffée lors d’une chasse, et d’un jour à l’autre toute la cour à grand renfort de postiches gagne 50 cm de hauteur.
La perruque est de mise pour les hommes depuis Louis XIII pour cacher sa calvitie, symbole du déclin de la virilité.
Louis XIV après avoir eu une magnifique chevelure a recours au même artifice…
La perruque ne masque pas seulement les méfaits de l’âge mais aussi ceux de la syphilis qui fait tomber les cheveux et …des infestations de poux.
Ces coiffes souvent imposantes sont inconfortables, elles sont très lourdes et provoquent des démangeaisons. Chose impossible à déceler dans l’attitude de ce marchand de tissus Italien et de son regard enjôleur…
La Révolution française est passée, et son lot d’exécutions place de la Révolution. Le bourreau dégage la nuque et coupe court les cheveux la guillotine peut tomber.
En signe de solidarité avec les victimes les cheveux se portent courts et le cou exposé était drapé d’un ruban écarlate. La coiffure « à la Titus » est un acte politique.
Notre jeune fille est engagée !
Et que dire de ce petit mignon et de sa coiffure en oreilles de chien, attribut des incroyables, il célèbre à sa façon la fin de la terreur, nous sommes au directoire : la jeunesse exulte ! pour quelques années encore…